Le massacre de Sand Creek

Le premier traité signé entre les Etats-Unis d'Amérique et une tribu indienne le fut en 1778, avec les Indiens Delaware. En moins d'un siècle, un peu plus de 360 autres traités allaient suivre. En général, les Indiens n'en comprenaient pas un mot et les Blancs n'en respectèrent pas une ligne.

Le massacre de Sand Creek

En 1789, le gouvernement U.S. prit les Indiens "sous sa protection". En plus d'un système de propagande destiné à faire des Indiens des alliés du gouvernement, on instaura des postes de traite chargés de fournir aux Indiens diverses marchandises sans bénéfice. Ces établissements furent vite supplantés par des compagnies privées, comme la Compagnie des Fourrures américaines, dont le fonctionnement était basé sur le profit...

Après la Guerre de Sécession, le gouvernement américain institua les réserves indiennes où les Indiens seraient parqués, de gré ou de force, sur des "terres réservées" (dont personne d'autre ne voulait) qui seraient leur propriété. Véritablement lancée en 1868, cette politique se poursuivit pendant une vingtaine d'années au terme desquelles les Indiens, ou plutôt ce qui en restait, furent cantonnés sur des terres stériles et inhospitalières.

Sand Creek National Historical Park

Durant toute cette période, les tribus indiennes, dont certaines constituaient de véritables nations et d'autres des groupes de nomades sans organisation, prirent le "Sentier de la Guerre" contre l'envahisseur blanc.

Les guerres indiennes furent caractérisées par une succession d'escarmouches et d'embuscades brèves et brutales dans lesquelles les adversaires ne se firent pas de quartier

Le massacre

Au matin du 29 novembre 1864, une colonne de cavaliers américains progressait au Nord de Fort Lyon, au Colorado. Ces hommes appartenaient au troisième régiment de volontaires de la Cavalerie du Colorado et étaient sous le commandement du colonel J.M. Chivington, un ancien prédicateur méthodiste.

La colonne avait progressé de 500 kilomètres en dix jours, et ce dans une soixantaine de centimètres de neige. Complètement gelés, les cavaliers étaient harangués par l'officier en termes durs "tuez et scalpez grands et petits. Le temps me dure de patauger dans le sang. Ne laissez pas les lentes devenir des poux...".

Les cavaliers arrivèrent en vue du camp des Cheyennes du Sud, sur les rives du Sand Creek (la Rivière au Sable) et se déployèrent en ligne de bataille le long d'une crête. Le chef indien Black Kettle fut avisé de la présence d'un millier de cavaliers et prit ses dispositions pour leur rendre hommage. Il fit hisser à un poteau un drapeau blanc et la bannière étoilée des Etats-Unis que d'autres grands chefs blancs lui avaient remis en gage de paix et d'amitié.

Tandis que Black Kettle expliquait aux Indiens qu'ils n'avaient rien à craindre des "Grands Sabres", six guerriers furent envoyés, en guise de bienvenue, au-devant des cavaliers américains. A cet instant, Chivington donna l'ordre de l'attaque... Les six guerriers tentèrent de faire demi-tour pour donner l'alerte mais furent encerclés et massacrés à coups de sabre par une nuée de cavaliers.

Les Blancs fondirent sur le village en déchargeant leurs armes, abattant nombre de femmes et d'enfants. Chaudron Noir ordonna la retraite à ses guerriers; ceux qui restèrent en arrière pour couvrir le repli furent rapidement massacrés. Il n'y avait que la moitié des guerriers indiens qui étaient armés car Black Kettle avait, afin de témoigner du désir de paix des Indiens, fait déposer la moitié des armes de son peuple à Fort Lyon.

Chivington avec Black Kettle avec ses hommes
Chivington à camp Weld avec Black Kettle et ses hommes

Lorsque les derniers guerriers se mirent à creuser le sable pour tenter une ultime résistance, quatre canons furent mis en batterie et les Peaux-Rouges furent hachés sur place... Les rares survivants furent poursuivis à plus de dix kilomètres du village. Quelques rescapés, qui s'étaient cachés au fond des cabanes, furent traqués et égorgés.

Le massacre ne se termina que lorsqu'il ne resta plus ni homme, ni femme, ni enfant indiens à tuer. Les soldats se partagèrent les chevaux indiens et les rares possessions découvertes dans les cabanes et les tentes avant d'incendier le village. Plus de 300 Indiens avaient perdu la vie. La cavalerie déplora 9 tués et 38 blessés, dont 7 devaient mourir par la suite. Les cavaliers emportèrent une centaine de scalps qui furent exposés à l'opéra de Denver... Dans son rapport au gouverneur du Colorado, Chivington nota qu'il avait tué 500 Indiens, détruit 130 cabanes et capturé 500 mules et chevaux.

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