Conseils photo ouest Usa

En préalable, je tiens à souligner que ces conseils s'adressent en priorité à ceux qui souhaitent ramener quelques belles images de leur voyage, et pas "simplement un selfie" devant tel ou tel site.

Conseils photo ouest Usa

Soyons clairs, chacun est libre de ses choix, je ne cherche pas à dénigrer ceux qui souhaitent simplement ramener quelques souvenirs, mais ces conseils s'adresseront plutôt à ceux pour qui la photo est une des motivations de leur voyage.

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Je n'ai pas la prétention d'apprendre à qui que ce soit à faire des photos, ni même d'inculquer les bases techniques de la prise de vue, il existe pour cela des cours donnés par des photographes professionnels, ou quelques sites qui proposent des tutoriaux techniques plutôt pas mal.

Voici donc quelques conseils :

Les appareils photos

Le fondement du matériel photo, c'est l'optique. De fait, je passe allègrement sur les smartphones et autres tablettes, pour moi ces matériels ne comportent en aucun cas d'optique de qualité capable de faire de la bonne photo, contrairement aux allégations des fabricants. A chaque appareil sa destination, et pour faire des photos, l'outil c'est ... un appareil photo !

Je conçois tout à fait que l'on s'oriente vers un compact, c'est pratique, léger, simple à transporter et à utiliser et on en trouve de qualité tout à fait convenable autour de 350 à 400 euros.

Ce n'est pas le nombre de pixels qui définit la qualité d'un appareil, certains fabricants se sont lancés dans une course au nombre de pixels, en particulier pour les appareils compacts, c'est un leurre, un argument purement marketing. Si la qualité de l'optique est mauvaise, la photo ne sera jamais bonne, quel que soit le nombre de pixels. Si on veut faire une comparaison, si vous achetez des lunettes, l'essentiel pour bien voir, c'est les verres, pas les montures. Vous pouvez acheter les plus belles montures, les plus chères, si les verres ne correspondent pas à votre vue, vous n'y verrez pas bien. Au contraire, cette course aux pixels sert le plus souvent à masquer une piètre qualité d'optique, en effet, une image d'origine en 6000x4000 pixels (soit 24 mégapixels) affichée sur un écran en 1920x1080 sera donc réduite considérablement ce qui masque les défauts. En revanche, c'est l'escalade dans la voracité en carte mémoire et en espace disque ensuite, ce qui a un cout.

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Le problème, c'est qu'il n'est pas aisé de comparer les qualités optiques des appareils, vous devrez donc vous en remettre à des tests effectués en laboratoire, publiés dans des revues, sur des sites internet indépendants des fabricants ou sur des tests effectués par des vendeurs de matériel (FNAC, Phox, et autre chaines de vente photo).

Les types d'appareils

Il existe des appareils "compacts" qui offrent des qualités tout à fait convenables. Rappelons donc qu'on désigne par le terme "compact" des appareils d'encombrement réduit, avec un objectif non interchangeable, généralement rétractable, et disposant d'une fonction de zoom définie par le nombre de grossissement : 6x, 10x, 12x, 18x etc...

Viennent ensuite les bridges, plus gros, avec des optiques non interchangeables non plus mais de diamètre plus important, donc en théorie capable de mieux capter la lumière et des zooms puissants, là aussi définis en nombre de grossissement. Cette gamme n'a jamais réellement "pris" sur le marché.

On trouve aussi les compacts avec objectif interchangeable, là encore ça na jamais réellement eu de succès, et c'est assez normal. Ce n'est pas aussi pratique qu'un compact et on est très loin de la qualité des reflex.

Enfin, viennent les appareils les plus performants. Les Reflex.

Compact Bridge Reflex

Ce marché est dominé par deux marques phares : Nikon et Canon. D'emblée, disons-le, on ne peut pas dire que l'une soit meilleure que l'autre. Chaque marque à son propre type de rendu, globalement plus neutre pour Nikon, et plus soutenu pour Canon (en simplifiant). Chaque marque a ses inconditionnels qui ne passeront que rarement à la concurrence, d'une part par fidélité, mais surtout par compatibilité des différents éléments.

D'autres marques se sont lancées sur le créneau comme Sony, Pentax, Minolta etc ... mais elles sont loin d'avoir l'expérience des leaders et surtout elles sont loin d'avoir une gamme aussi étendue.

En effet, dans un reflex, il y a deux parties : le boitier et l'objectif. Le boitier comporte toutes les commandes, l'électronique, le stockage, le microprocesseur etc... et l'objectif comporte essentiellement l'optique.

L'avantage de cette solution est de pouvoir évoluer dans une gamme en remplaçant un élément ou en étoffant son matériel en achetant un objectif supplémentaire par exemple. En revanche, il n'y a pas de compatibilité entre les marques, ce qui explique également que l'on reste fidèle à une marque.

Le reflex offre l'avantage d'une solution évolutive en fonction des progrès que vous ferez en photo. Il y a 3 gammes de boitiers :

  • les amateurs : en gros de 300 à 600 € (boitier nu, sans objectif donc)
  • les experts : en gros de 900 à 1500 € (boitier nu)
  • les professionnels : en gros de 1500 à 3500 € (boitier nu)

Les objectifs

Viennent ensuite les objectifs, impossible là de dresser une liste car ils sont très nombreux. Là encore il existe différents niveaux de gammes en gros de 150 à 750 € pour des objectifs d'entrée de gamme, mais on ira jusqu'à plus de 15 000 € pour du très haut de gamme.

L'avantage est que l'on peut s'équiper au fil du temps, mais un photographe a souvent une valeur d'objectifs supérieure à la valeur de boitier. En effet, l'optique est de l'instrumentation de très haute précision, et donc très couteuse.

C'est avant tout l'optique qui fait la différence entre un reflex et un autre appareil, et croyez-moi cette différence est nettement visible sur une photo, en taille originale. De même, la différence est visible entre un objectif d'entrée de gamme et un haut de gamme, dès lors que l'on a un peu d'expérience et d'exigence.

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Il existe en gros deux familles d'objectifs : les fixes et les zooms. Pour un usage amateur, les zooms offrent les meilleures possibilités. Les fixes sont plutôt destinés à des usages spécifiques comme la macro-photo, la photo en studio etc...

Les zooms sont définis par l'étendue de leur distance focale, autrement dit l'angle de champ ce qui correspond aussi au grossissement. Toutefois, le résultat final sur une photo doit tenir compte des paramètres du boitier en lui-même, en effet en dehors de boitiers "pros" qui utilisent un capteur au format 24x36mm, les autres appareils ont un capteur plus petit, et de fait il faut appliquer un coefficient pour obtenir le grossissement réel. Ce coefficient est de 1,5 chez Nikon et 1,6 chez Canon.

En plein format on considère qu'un objectif est "neutre" à 50mm (donc ni grossissant ni grand angle, il rendra donc une image naturelle), donc hormis pour les gammes pros, un objectif sera neutre chez Nikon à 33mm et à 31mm chez Canon. En dessous de ces valeurs on parle de grand angle, au-delà, on parle de téléobjectif. Un zoom permet d'avoir une plage continue d'utilisation entre deux valeurs, par exemple 18-70mm remplacerait tous les objectifs fixes avec de focales de 18 à 70 mm. En contrepartie, on augmente les pièces en mouvement, donc les risques de distorsion d'image, et on multiplie le nombre de lentilles optiques, donc le risque d'aberrations chromatiques notamment.

Il faut donc éviter d'acheter des objectifs avec des plages d'utilisation trop grandes, surtout pour ceux qui passent de la zone grand angle à la zone téléobjectif.

Deux objectifs constituent souvent un bon compromis, cela permet de conserver une bonne qualité, sans s'encombrer de trop de matériel et sans multiplier l'achat de matériels couteux.

Pour ma part j'utilise un Canon EOS 40D, un matériel de gamme expert, avec un objectif Canon 15-85mm is usm et un objectif Canon 70-300mm is usm, ce sont des objectifs de gamme expert également. La dénomination "is" est propre à Canon et signifie que l'objectif est stabilisé, ce qui réduit le risque de bouger, ce dispositif est débrayable et possède deux modes dont l'un permet d'éviter le "filage", autrement dit il permet de prendre des sujets en mouvement sans que le dispositif ne perturbe la prise de vue. La dénomination "usm" est également propre à Canon, et signifie que la mise au point est réalisée par un moteur à ultra son, donc ultra rapide, sans vibration et qui permet de suivre le sujet sur des prises de vue en rafales (mon boitier permet de prendre 7 photos à la seconde en rafales).

Valley of Fire State Park

Crédit photo : Visavis.. - Licence : CC BY-NC-ND 2.0

A mon sens, c'est avec les Reflex que l'on pourra réaliser les meilleurs photos, à part quelques exceptions tous les photographes professionnels travaillent en Reflex. En revanche, les Reflex offrent une foule de possibilités, leur prise en mains nécessite un peu d'expérience et de maitriser les bases techniques de la photo : Ouverture, Vitesse, Iso.

En termes d'objectifs, pour un voyage dans l'ouest américain, pour en revenir au sujet qui nous intéresse, je conseillerais de couvrir au minimum la plage de 18 à 200mm , en deux objectifs. Il existe des objectifs uniques pour couvrir cette plage, mais à mon avis c'est trop pour avoir une vraiment bonne qualité. Idéalement, on poussera jusqu'à 300mm, descendre en dessous de 18mm n'est pas forcément nécessaire pour la destination, surtout en regard du budget que cela implique.

Quelques notions techniques

Les notions qui suivent existent aussi sur les compacts mais comprendre les bases est indispensable pour utiliser un reflex, en effet, si vous utilisez un reflex en mode automatique intégral, vous serez forcément déçu.

Bien que je n'aie pas l'intention de faire de tutoriel technique, je dois donc tout de même exposer ici quelques bases.

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L'ISO définit la sensibilité de la photo, autrement dit à réglage de vitesse et d'ouverture égaux, moins il y a de lumière plus il faudra d'ISO. Certains modes de prise de vue règlent automatiquement la sensibilité ISO, mais dans d'autre c'est le photographe qui devra choisir. Vous direz, dans ce cas pourquoi ne pas systématiquement régler la sensibilité ISO au maxi pour être tranquille ? Pour 3 raisons :

  1. Premièrement, en augmentant l'ISO on augmente le "bruit" c'est-à-dire qu'on crée du grain à la photo, l'image n'est plus "lisse", mais présente des imperfections, certains logiciels permettent de réduire ce défaut mais en créant du flou à la photo.
  2. Deuxièmement, en augmentant l'ISO, les photos deviennent plus lourdes en nombre de Mo, donc plus vorace en carte mémoire et en espace disque par la suite.
  3. Enfin troisièmement, en surestimant l'ISO il faudra compenser sur les autres réglages (ouverture et vitesse) pour ne pas avoir un photo sur exposée, ce qui fera une photo terne, sans relief.

La vitesse est la notion la plus simple à comprendre, c'est le temps d'exposition du capteur à la lumière pour prendre la photo. Plus la vitesse est lente, plus il y aura de lumière qui parvient au capteur, en prenant des faibles vitesses on compense donc un manque relatif de lumière, en revanche, on augmente le risque de flou de bouger. En dessous de 1/60e de seconde le risque de flou est important, en dessous de 1/30e de seconde il sera quasi impossible de faire une photo nette sans pied. Pour un sujet en mouvement on utilise en général des vitesses élevées. De même, plus en zoome, plus on utilise des vitesses élevées, en effet plus on zoome plus la photo est sensible au bougé.

Enfin l'ouverture définit le diamètre de l'ouverture du diaphragme, c'est-à-dire de la "porte" qui permet à la lumière d'entrer pour imprimer le capteur. L'astuce est que la valeur indiquée est inversement proportionnelle au chiffre indiqué, on pourrait donc dire que le chiffre que l'on règle correspond en fait à la fermeture et pas à l'ouverture. Ainsi, en réglant l'ouverture à 3,5 on laisse entrer beaucoup plus de lumière qu'en réglant l'ouverture à 16.

Ainsi, pour une même photo, plusieurs réglages sont possibles, à sensibilité ISO égale, on peut régler le couple vitesse/ouverture de différente façons. On peut réduire la vitesse et augmenter l'ouverture (par exemple vitesse 1/100e et ouverture 16), ou augmenter la vitesse et réduire l'ouverture (par exemple vitesse 1/500e et ouverture 5,6), en gardant dans les deux cas une exposition optimale.

Pour faire une photo, il est donc fondamental de comprendre l'interaction de ce couple vitesse/ouverture. De plus, les valeurs d'ouverture maximale sont une des caractéristiques d'un zoom, on définit l'ouverture maximale pour la distance focale minimale et celle à la focale maximale. Il existe des zooms à ouverture constante, mais on touche là à du matériel professionnel, et donc très couteux. De même, les zooms avec une ouverture importante, dits "très lumineux", sont aussi très chers. Sans entrer dans un cours de physique optique, ces objections font appel a des technologies optiques très complexes, des lentilles de verre parfait polies à 0,001 nanomètre près ce qui a un coût ! On est là sur le même type de technologies que celles du télescope spatial Hubble !

Mais les réglages ne sont pas équivalents. Tout dépend du résultat que l'on veut obtenir. Si le sujet est en mouvement, on devra s'attacher en priorité à la vitesse pour éviter le flou, de même si on zoome beaucoup. En revanche sur un sujet fixe, plus on choisit une valeur d'ouverture élevée, plus tous les éléments de la photo seront nets, quelle que soit la distance, en revanche en choisissant une valeur d'ouverture basse, le sujet sur lequel se fait la mise au point sera net, mais l'avant-plan et l'arrière-plan seront flous. C'est ce qu'on appelle la profondeur de champ. Et parfois on recherche une faible profondeur de champ pour focaliser l'attention sur un sujet en rendant les autres éléments flous.

Ainsi donc les appareils proposent 5 modes de prise de vue de base :

  1. le mode automatique intégral : en règle générale je dirais que ce n'est pas pour ça qu'on achète un reflex !
  2. Le mode "P" : Programme. Dans ce mode, l'appareil gère automatiquement l'ouverture et la vitesse, mais vous gardez la possibilité de "décaler" le couple, autrement dit de modifier les valeurs proposées, et de sur ou sous exposer la photo.
  3. Le mode "A" ou "Av" : Priorité ouverture. Dans ce mode vous choisissez l'ouverture et l'appareil définit lui-même la vitesse, vous gardez la possibilité de sur ou sous exposer la photo.
  4. le mode "T" ou "Tv" : Priorité vitesse. Dans ce mode vous choisissez la vitesse et l'appareil définit l'ouverture, vous gardez la possibilité de sur ou sous exposer la photo.
  5. le mode "M" : Manuel : c'est à vous de régler la vitesse et l'ouverture ... à vos risques et périls. Ce mode nécessite de bien connaitre son appareil, même si la plupart affichent dans le viseur la cohérence des données choisies.

Les reflex proposent ensuite une foule d'autres réglages, à vous de lire la notice de votre appareil et de tester.

En revanche, quel que soit l'appareil que vous achèterez, achetez-le suffisamment à l'avance avant de partir en voyage, et entrainez-vous, faites quelques centaines de photos, prenez 10 fois la même photo mais avec des réglages différents, comparez les résultats, choisissez ce que vous préférez. Un logiciel de visualisation photo comme l'excellent Irfanview (gratuit et sans pub) que l'on peut télécharger sur http://www.irfanview.com/ permet de consulter les infos exif de chaque photo, et donc de retrouver les valeurs de tous les réglages que l'on avait faits.

Certains appareils proposent un GPS intégré, ne négligez pas ce détail qui peut s'avérer utile, le but n'est pas de retrouver votre chemin mais de permettre de localiser par la suite le lieu de prise de vue. Ça parait bête, mais combien de fois me suis-je retrouvé devant une photo en me demandant où j'avais bien pu la prendre...

L'avantage du numérique est que l'on peut faire des essais autant que l'on veut, sans coût, profitez en (ne faites pas non plus 100 000 photos de tests, un appareil n'est pas "immortel").

Les accessoires

Les cartes mémoires

Après l'achat de votre appareil vient un autre point important, les cartes mémoires !

Ne négligez pas ce point, il est TRES important. C'est à la carte mémoire que vous confiez vos photos, je vous laisse donc imaginer les conséquences d'un problème sur une carte mémoire. En général il n'y a pas d'alternative, les photos enregistrées sont perdues !

Aussi, ne cherchez pas à faire des économies sur ce poste, restez en aux marques connues. Ne vous laissez pas abuser par une garantie de 5 ou 10 ans proposée par un fabricant inconnu, la valeur de la carte ce n'est pas l'objet en lui-même, mais ce qu'il contient. En cas de panne, la garantie vous échangerait la carte mais ne vous rendra pas vos photos !

Autre point délicat, quelle taille de carte choisir. Pour ma part je conseillerais de ne pas acheter de carte qui contiennent plus de 1000 photos. La capacité de la carte dépend donc du poids moyen des photos générées par votre appareil.

Là encore c'est pour une question de sécurité des photos, en cas de problème sur une carte vous ne perdrez qu'un nombre relativement limité de photos. Vous pourrez ajuster cette valeur à vos habitudes de photographe, pour ma part dans un voyage comme l'ouest américain, 1000 photos représente en moyenne ce que je fais en une journée. Concernant la vitesse des cartes, cela dépend des caractéristiques de votre appareil, reportez-vous à la notice, mais aussi de la vitesse que vous souhaitez pour le transfert vers votre ordinateur par la suite, selon que vous êtes équipé en USB2 ou USB3.

Les batteries

Autre point important, je recommande d'avoir toujours une batterie de rechange, quoi de plus bête en effet que de se retrouver en panne de courant ! Ne vous fiez pas au fait qu'en France vous tenez largement une journée avec la batterie, vous allez dans un endroit où vous ferez peut-être 10 fois plus de photos que ce dont vous avez l'habitude.

De plus, les performances des batteries dépendent largement de la température. Or vous rencontrerez des températures qui font que les batteries se déchargeront plus rapidement. N'oubliez pas que désormais pour embarquer sur un vol vers les Etats Unis les batteries des appareils électriques ne doivent pas être déchargées, ceci concerne les téléphones, mais aussi tous les autres appareils électriques : ordinateurs, appareils photos, caméras...

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Le filtre UV

Autre accessoire indispensable pour des objectifs reflex : un filtre UV.

Les index UV peuvent être extrêmes dans l'ouest, en raison de l'ensoleillement combiné à l'altitude, le filtre protègera donc votre objectif et améliorera la qualité des photos en limitant le "voile" bleuté sur les vues lointaines.

Le filtre se visse sur l'objectif et vous n'avez plus à vous en occuper.

Pour ma part, je préfère un filtre polarisant qui inclue la filtration UV, il permet de rehausser les couleurs et de gérer les reflets, sur l'eau notamment. En revanche un polarisant coute nettement plus cher (une centaine d'euros pour un filtre de qualité) et il nécessite un réglage à chaque photo. Un dispositif donc plutôt réservé aux photographes expérimentés.

Le pied

Autre accessoire courant : le pied. Il en existe en gros 3 grandes familles : les trépieds, les mini-trépieds et les monopodes.

Le trépied est bien sûr le plus stable, mais c'est aussi le plus encombrant, le plus cher, le plus complexe à mettre en œuvre. Indispensable pour certaines photos, si vous avez recours à une pause longue en particulier.

Pour être utile, un trépied doit être stable et pratique, cet impératif de qualité a un prix, un bon trépied vous coutera entre 150 et 450 €, une somme conséquente qui justifie qu'on se pose la question de son utilité.

En revanche, je vous conseille d'éviter les trépieds pas chers que l'on trouve dans les supermarchés à 20 ou 30 euros, ils ne sont en général pas suffisamment stables pour remplir la fonction pour laquelle on les achète.

Autre solution, le mini trépied, on en trouve entre 50 et 120 euros, ils sont moins sujet à l'instabilité puisque plus petits, mais l'inconvénient reste que l'on a besoin en général d'un support où le poser, en effet vous n'allez pas le poser par terre et vous coucher au sol pour prendre votre photo ! En revanche, pour réaliser des vues au ras du sol avec le retardateur pourquoi pas... Perso je n'en ai pas je n'ai donc jamais testé.

Une solution souvent méconnue est le monopode. On en trouve entre 75 et 200 euros, pas de problème de stabilité là puisque de toutes façons il faut le tenir manuellement. C'est beaucoup plus simple a mettre en œuvre que le trépied, moi encombrant, moins lourd et on peut aisément laisser l'appareil fixé dessus et déplacer l'ensemble monté sur un site. C'est une très bonne solution pour gagner en stabilité, notamment pour les photos avec un fort niveau de zoom.

Autres accessoires

Pied ventouse

A noter un autre accessoire, qui ne concerne pas directement la photo, mais qui est génial si vous voulez faire des vidéos en roulant avec un appareil compact. J'ai trouvé pour 10 € une entreprise qui vend un support à ventouse qui se fixe au pare-brise. Il dispose d'une tige souple, la ventouse tient parfaitement, et le résultat est bluffant.

Même le niveau de vibration reste convenable à condition de ne pas zoomer. En revanche l'appareil ne doit pas être trop lourd, mieux vaut ne pas dépasser 400g, au-delà la ventouse risque de ne pas tenir.

Je l'ai acheté sur internet et tout s'est parfaitement passé, j'ai reçu le colis après 3 jours. A vous ensuite de trouver le bon positionnement sur le pare-brise pour ne pas avoir la ventouse dans le champ.

Il existe des foules d'accessoires, on ne pourra pas traiter de tout ici : filtres, pare-soleil, sac/housse, disque nomade, télécommande.

Pour en dire 2 mots rapidement, la télécommande, je n'en ai jamais utilisé, un trépied et l'utilisation du retardateur la remplacent aisément dans la plupart des cas.

Un sac ou une housse pour son matériel sont indispensables, dans l'ouest américain vous aurez soin de ranger systématiquement l'appareil dans le sac en voiture, pour le protéger du soleil.

Le pare-soleil aussi sera un atout précieux pour éviter les reflets. Les pare-soleil sont le plus souvent vendus avec les objectifs.

Méfiez-vous de l'erreur bête qui met le pare-soleil dans le champ de l'image, sur les vues grand angle notamment. Ne serait-ce que le filtre polarisant vissant crée un vignettage sur mon objectif en utilisation a 15mm ! Autant dire qu'a cette focale, pas question de pare-soleil !

Pour ce qui est des prises de vue proprement dites, il n'y a pas de recommandations spécifiques pour l'ouest américain. Les règles classiques de la photo s'appliquent ici comme ailleurs, sauf recherche d'un effet spécifique, évitez de centrer un sujet dans l'image, placez le plutôt 1/3 à gauche ou à droite de l'image, toujours sauf à vouloir un effet spécifique, ne placez pas l'horizon au milieu de l'image mais à 1/3 du haut ou du bas. Classique donc.

Conditions de prise de vue dans l'ouest américain

En revanche, si la photo est une motivation importante dans votre voyage, pensez aux conditions de prise de vue lors de la préparation du voyage.

Je m'explique : Sauf à rechercher un effet de contre-jour, il est toujours préférable d'avoir le soleil dans le dos pour photographier un sujet, veillez donc à vous trouver au bon endroit au bon moment pour réaliser les photos dans les meilleures conditions. Le problème reste que vous ne pourrez pas être partout au meilleur moment, vous devrez donc certainement faire des choix.

Delicate Arch

Crédit photo : Thru My Shutter - Licence : CC BY-NC-ND by-nc-nd

La meilleure lumière est en général celle du matin ou du soir, car la lumière est plus douce, le soleil crée des ombres intéressantes et une lumière plus chaude. Reste que vous n'allez pas hiberner le reste de la journée, là encore il faudra faire des choix pour optimiser. En revanche, le fond des canyons n'est éclairé qu'autour de midi, le plus souvent, là aussi vous devrez en tenir compte.

Dans l'ouest américain, la lumière est plutôt vive, en pleine journée vous aurez donc plutôt intérêt en général à sous exposer légèrement les prises de vue, mais là il est important d'avoir bien testé son appareil pour connaitre sa manière de réagir. Si vous êtes amené à faire de la photo de nuit, ou du moins de soir après le coucher de soleil, dans des lieux illuminés, je pense à Las Vegas par exemple, ne vous y trompez pas, le risque majeur est la surexposition et non l'inverse !

Cela semble paradoxal mais quand on y réfléchit c'est logique : la lumière artificielle contrairement à la lumière solaire est très localisée, comme les mesures des appareils sont basées sont des moyennes de lumière, il va avoir tendance à "chercher" de la lumière dont le résultat est le plus souvent une sur exposition des zones illuminées. Il faut donc en général sous exposer assez largement les prises de vue de nuit. Là encore, seuls des essais préalables pourront vous aider.

Autre point important, les compacts et les bridges proposent souvent un zoom numérique qui permet d'aller au-delà du zoom optique. Là c'est simple, ne l'utilisez jamais. En fait ce n'est pas un zoom mais un système qui consiste simplement à extraire une partie au centre de l'image. Cela ne sert à rien, n'importe quel logiciel vous permettra de faire la même chose a postériori, mais au moins vous conservez une image de base de bonne qualité.

Ne vous laissez pas abuser, ne vous découragez pas. Vous voyez souvent des photos et vous avez l'impression que vous n'arriverez jamais à faire aussi bien. Mais n'oubliez pas un détail, pour LA photo exposée, combien le photographe a-t-il réalisée de vues ?

N'allez pas croire qu'on réussit toutes ses photos !

Photo ratée

C'est l'avantage du numérique, on peut faire des milliers de photos sans se ruiner. N'hésitez pas à faire plusieurs photos avec des réglages différents, des cadrages variés, en vous plaçant à des endroits différents.

Pour ma part, je considère qu'environ 1 de mes photos sur 10 est bonne, 1 sur 100 est très bien, et une sur mille est exceptionnelle.

De plus, certains sites ne rendront jamais comme la vision réelle que vous en aurez. Je pense au Grand Canyon par exemple, on trouve des photos magnifiques, mais jamais on ne pourra rendre en photo la grandeur d'un tel site. Il sera plus aisé de vous attacher à mettre en avant certains détails, certains éclairages du site, c'est ce qui pourra vous donner vos meilleures photo de ce site. Bien sûr comme tout le monde, vous ferez des vues d'ensemble, mais là ne vous attendez pas au miracle... Ce ne sera jamais aussi grandiose que ce que vous verrez.

En allant dans l'ouest américain vous avez déjà une chance inouïe : le sujet en lui-même est exceptionnel ! En plus il n'y a pas de difficulté majeure, comme c'est le cas en Asie par exemple ou les ciels sont trop souvent blancs. Il n'y a pas de problème à avoir un beau ciel bleu dans l'ouest américain.

La sécurité

Dernier point que je souhaite aborder : la sécurité.

C'est d'abord la sécurité du photographe !

Soyez prudent, en particulier au bord des canyons ou des falaises dans les endroits non protégés par un parapet, et ils sont nombreux.

L'œil rivé au viseur de l'appareil, on perd facilement notion de distance et on peut aisément basculer dans le vide sans s'en rendre compte.

Pour éviter cela il n'y a que deux méthodes : la plus sure, ne plus bouger dès lors qu'on a l'œil dans le viseur, la seconde qui nécessite un bon entrainement, garder le second œil ouvert pour garder une vision périphérique, mais cela nécessite un bon entrainement car il faut arriver à dissocier sa vision des deux yeux, ce que le cerveau ne sait pas faire naturellement.

Enfin, bien sur, garder TOUJOURS un œil sur vos enfants.

C'est ensuite la sécurité des photos

La première règle est de protéger vos cartes mémoire, et en particulier du soleil et de la chaleur. Les cartes sont en plastique, de fait elles peuvent fondre ! Gardez-les donc dans un endroit abrité de la lumière du soleil et de la chaleur. Ne les laissez jamais dans la voiture arrêtée, raison de plus pour avoir une bonne sacoche, de qualité.

Autre solution, le disque externe nomade, il permet de faire des copies de vos cartes, mais attention, pour que ce soit une sécurité il faut l'utiliser en tant que sauvegarde et pas y copier votre carte mémoire et reformater la carte ensuite ! Le disque est soumis aux mêmes risques que la carte, mais en l'utilisant comme sauvegarde vous gardez vos photos en double exemplaire, et là c'est évidemment plus sur.

Dernière solution, l'ordinateur portable. Evidemment c'est la solution la plus onéreuse, on en trouve autour de 400 € en neuf ou 200 € en occasion avec un disque dur de taille convenable. Mais là encore, il n'est une sécurité que s'il est utilisé comme sauvegarde, ne formatez pas vos cartes donc, la sécurité c'est avoir vos photos en double exemplaire.

Autre avantage, vous pourrez regarder vos photos, même si la qualité d'écran n'est pas la meilleure, vous pourrez détecter un problème grave.

Pour l'anecdote, il m'est arrivé que le capteur d'un appareil soit grillé, et paradoxalement cela ne génère aucune erreur dans l'appareil, ce n'est qu'en transférant les photos que j'ai vu qu'elles étaient noires. Sans portable, nous aurions continué à faire des photos noires et donc tout perdu.

Pour ma part je double l'ordinateur portable par un disque externe Western Digital de 2 To, il est tout petit et fiable. Je l'avais payé 190 dollars à une époque ou on n'en trouvait pas d'équivalent en France, mais j'ai vu qu'on en trouve maintenant ici.

Ce n'est pas la même chose qu'un disque nomade, il ne fonctionne pas sans ordinateur, mais en revanche je considère que c'est plus fiable (mais ce n'est que mon avis). Il est rapide, robuste et résiste bien à la chaleur, depuis que je l'ai je n'ai eu aucun problème.

Voilà pour ces quelques petits conseils. Faites Cheeeeezzzzzzzz ;o)

Nous remercions GhostRider, l'auteur de cet article. Vous pouvez visiter son site http://www.ecran-plus.net

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