L'entaille rouge

Les Etats-Unis constituent le premier pays colonisé et sous-développé à avoir acquis son indépendance. Cette rupture originelle établit, entre autres, les postulats de l'anticolonialisme et de l'anti-impérialisme de nouvel état. Mais dès le début, les «mythes fondateurs» se heurtent à la réalité des peuples indiens, propriétaires de droit de la terre d'Amérique. L'entaille rouge, c'est précisément celle qu'a laissé dans l'épopée américaine l'histoire des nations indiennes.
Cette histoire, les conquérants ont cherché à la nier, puis à en dénaturer la force et la richesse. En s'appuyant sur des textes indiens, Nelcya Delanoë met à jour le remarquable niveau de développement qu'avaient atteint certaines nations Indiennes après la conquête; et, parallèlement, en analysant les textes des traités préparés par les Américains, elle révèle comment ceux-ci ont constamment falsifié cette réalité pour légitimer l'appropriation des terres dans le cadre d'institutions démocratique, comment, en somme, ils ont réécrit l'histoire.
Au terme d'une enquête minutieuse sur ce que furent les principes et les armes des conquérants, Nelcya Delanoë montre par quels chemins, de 1776 à nos jours, l'éthique de la démocratie est devenue, à l'image des réserves indiennes, une peau de chagrin. Aujourd'hui, de nouvelles menaces pèsent sur les
Indiens des Etats-Unis: il s'avère, par une ironie de l'histoire, qu'ils détiennent des ressources énergétiques clés alors qu'on croyait leur avoir concédé des terres sans valeur...
Nelcya Delanoë est née en 1941 au Maroc. Auteur d'un récit sur la vie d'un lycée après 1908, La faute à Voltaire, Le Seuil, et d'une étude sur la situation des Noirs à Détroit, Détroit, marché noir, Casterman, elle a aussi traduit plusieurs ouvrages. Elle est actuellement enseignante à l'université de Paris-X Nanterre.
Chez François Maspero de Nelcya Delanoë
L'héritage spirituel amérindien

Et si la spiritualité des Amérindiens d'Amérique du Nord, loin d'être dépassée ou archaïque, pouvait nous aider à surmonter nos difficultés ?
Centrée sur un dieu cosmique qui ressemble profondément au cosmos que nous décrivent les scientifiques depuis Einstein, cette spiritualité est inséparable d'un souci profond de la nature, de la terre, de la beauté du monde. Elle offre des pistes fécondes pour répondre à la crise écologique actuelle. Car nous ne faisons pas seulement face à une crise de gestion de nos ressources, mais à un manque d'harmonie en nous, les autres et le monde.
Chez Pocket de Jacques LANGUIRAND
L'héritage spirituel des Indiens d'Amérique

De loin, le meilleur livre sur la spiritualité des Indiens d'Amérique du Nord qui remet, enfin, les pendules à l'heure...! L'auteur avait déjà rédigé l'avant-propos des ''Rites secrets des Indiens sioux''. ''Avec ce livre l'auteur tente de définir la place des traditions indiennes par rapport aux grandes religions universelles, en s'appuyant sur des disciplines telles que l'anthropologie et l'histoire comparée des religions. Il nous fait ainsi découvrir les thèmes fondamentaux communs à tous les Indiens tout en soulignant les rites particuliers, les mythes et les expressions propres à chaque famille culturelle. Parallèlement à cette approche où sont exprimées la piété cosmique de ces peuples, c'est-à-dire leur sens très profond de l'interconnexion existant entre l'homme et la nature, et cette liberté qui les a préservés en partie des atteintes du monde moderne, l'auteur met en relief la persistance de leur tradition ainsi que sa revalorisation, aujourd'hui dans la société américaine''.
JOSEPH EPES BROWN. Editions Le Mail. 1990. 170 pages. 22x14. Broché. Traduit par Alix de Montal. Une carte : répartition des zones culturelles nord-américaines.
L'histoire des indiens

Plus de 1000 reproductions, essentiellement photographiques, contribuent à faire de cet ouvrage l'histoire sur le vif des nations Indiennes.
Des premières rencontres avec les Européens jusqu'à l'époque contemporaines, cinq siècles d'histoire sont rappelés, depuis les premiers combats pour le territoire et l'enfermement dans les réserves jusqu'aux revendications d'aujourd'hui.
(Ce livre est un ouvrage de vulgarisation.)
Larousse
L'homme médecine des Sioux

Lorsqu'il s'éteignit en 1989, à la réserve de Pine Ridge dans le Dakota du Sud, Fools Crow, homme médecine et saint homme, était considéré par la communauté indienne comme l'un des derniers grands chefs spirituels des Tétons-Lakota.
Quinze ans auparavant, il avait accepté de prendre la parole pour raconter, avec truculence et gravité, divers aspects de la vie des Sioux, jusqu'aux traditions religieuses tenues secrètes.
Ce témoignage couvre près d'un siècle d'histoire il aborde la période méconnue de la vie dans les réserves, depuis le massacre de Wounded Knee (1890) jusqu'à la seconde guerre mondiale. Fools Crow confie ses exploits de coureur à pied et de cavalier, sa "découverte de l'Amérique" hors des limites de la réserve, l'apprentissage de l'agriculture, les débuts prometteurs puis la faillite économique des fermiers indiens, leur déchéance qui conduisit aux révoltes de 1973, durant lesquelles il joue le rôle de médiateur entre le gouvernement américain et les activistes Sioux.
Convaincu que ses entretiens avec T.Mails sont placés sous la bénédiction de Wakan tanka, Fools Crow accepte de dévoiler sa vocation de saint homme, ses quêtes de la vision, les danses interdites du soleil, celle de la marmite et du cheval, les rituels de la hutte de sudation et de la pipe sacrée...
Chez les Editions du Rocher de Thomas E.Mails
L’œil du Loup Noir

Encore aujourd’hui, le Créateur donne à chacun de ses enfants un sentier à suivre, un territoire à explorer et la possibilité de rencontrer son frère en cheminant.
Il est donné à tous la chance de voir plus loin, de façon plus large et ceci afin de mieux le comprendre, l’accompagner et l’aimer.L’histoire racontée dans ce roman chemine dans les Quatre Directions : C’est le rêve, l’imagination, la réalité et la vérité à travers lesquels Sylvie a su montrer que l’amour inconditionnel existe dans toute sa puissance. Elle nous décrit la naissance d’un homme de la façon dont la Terre Mère met au monde un bouton de rose au printemps. Sans oublier les couleurs, les sons et les odeurs.
A travers les mots, la dimension féminine mise à l’intérieur de la vie d’un guerrier, de sa naissance jusqu’à sa mort, nous guide vers des émotions et des sentiments qui nous semblent être une révélation venant de la bouche d’un homme.
Le courage, la force et la patience de cet enfant qui grandit sous la plume de Sylvie nous montre un chemin qui se dirige vers la sagesse, comme si elle regardait la vie à travers le troisième œil qu’elle a su lui donner.
La Terre est meilleure parce que l’Œil du Loup Noir a vécu.
Vieux Buck
Elle s'exprime d'une voix douce et calme, et certains pourraient croire que cette jeune mère de 5 enfants mariée à un Hollandais est timide !
Détrompez-vous, car lorsqu'il s'agit de parler des Indiens d'Amérique, Sylvie se laisse aller à ses convictions.
Sans avoir jamais foulé leur terre, la jeune femme décide de se documenter sans relâche pour que la dignité des amérindiens soit respectée. Une dignité bafouée par des hommes qui les privent des libertés les plus élémentaires.
C'est après des années de lecture sur la culture indienne et plus particulièrement Sioux, que Sylvie décide d’écrire ce roman et de prendre calmement position pour les Amérindiens. Une cause à la mesure de ses ambitions.
Claire David-Tartane
Le roman de Sylvie Wolfs ressemble à un hurlement de loup dans la nuit, un cri du cœur et de l'esprit qui vous emporte. Une belle mélopée sauvage qui nous guide à l'intérieur d'un monde à part où les hommes conservent les rudiments d'une ancienne philosophie de l'adaptation de l'homme à la nature que nous avons malheureusement abandonnée.
Ces hommes, ces Indiens qui nous appellent : "les gens qui changent la nature" portent sur les territoires où ils vivent et sur tout ce qui en fait partie : animaux, plantes, odeurs, couleurs, un regard empreint d'une grande confiance et d'un profond respect dus à la façon dont ils vivent. Une vie en intelligence avec ce qui les entoure, conscient de leur place et de leur rôle dans cette nature ou ils sont les seuls à posséder ce que l'homme blanc utilise si mal : l'intelligence.
Notre civilisation a coupé ses racines avec la terre qu'elle a rendue malade. Bientôt, à n'en pas douter, des mécanismes régulateurs se mettront en place, sans l'homme et probablement contre lui, à moins que l'homme blanc d'ici là et très vite sache passer du siècle des vanités à celui de l'humilité.
Ce roman nous aide à comprendre ceux qui savent encore vivre en harmonie. Il nous emporte et nous fait du bien car il nous dit qu'il est encore possible de renouer avec cette philosophie.
Les amérindiens disent que "nous n'héritons pas de la terre de nos parents mais que nous l'empruntons à nos enfants", quelle belle leçon de sagesse.
Cette phrase pourrait être citée en exergue dans ce roman plein de vie, de vent, et qui porte en lui toute la profonde vérité d'une race d'homme qu'il nous faut réapprendre car ils portent en eux ce qui nous fait si cruellement défaut : L'éthique de l'échange en toute chose.
Nicolas Vanier
"L'oeil du loup noir " Tome 1; aux éditions Sekhmet (sortie prévue courant 2005.). Récit illustré, 310 pages dont 12 illustrations originales. Format livre 15/23. Auteur : Sylvie Wolfs-Mignonac. IIlustrateur : Bertrand Loupiac Préfaces de Vieux Buck (po
La chute de Géronimo

Aux alentours de 1930, l'anthropologue Morris Opler demande à Samuel Kenoi, un Apache Chiricahua d'une soixantaine d'années, de lui raconter la dernière reddition du légendaire Géronimo, le 4 septembre 1886. Mais Samuel Kenoi, enfant à cette époque, loin de reprendre à son compte l'" épopée de Géronimo ", se livre à une attaque rageuse et amère contre le fier guerrier, l'accusant d'être responsable de la déportation par les Blancs - traîtres comme toujours - de tous les Chiricahuas, hommes, femmes et enfants, comme prisonniers de guerre en Floride et en Oklahoma, partis pour un exil de plus de vingt-cinq ans. Le récit vif, ramassé et poignant, mâtiné d'un humour cabotin, des souvenirs de cet homme, fait remonter en surface une parole pour ainsi dire jamais entendue, une voix qui perce après - et malgré - la dévastation. Si l'on connaît les discours de fameux chefs indiens parlant au nom des leurs - dont Géronimo dans ses célèbres Mémoires -, ici surgit le propos singulier d'un homme sans auréole. La réalité y reprend ses droits, pénible, complexe et embrouillée, mais Kenoi parvient ainsi à détourner les regards fascinés par les brillantes icônes et force, pour le moins, à la réflexion.
Editeur : Anacharsis de Samuel E. Kenoi (Auteur), Morris Opler (Auteur), Frédéric Cotton (Traduction)
* Tarifs en €uros. Les tarifs sont donnés à titre indicatif et sont susceptibles d'être modifiés.